Sceau de Salomon | Caractéristiques et Entretien

Le Sceau de Salomon est une plante vivace de la famille des Asparagacées, originaire d’Asie de l’Est, notamment du Japon. Avec ses tiges arquées, ses fleurs blanches en forme de clochettes et ses feuilles élégamment disposées, elle est appréciée tant dans les jardins japonais que dans les jardins européens.
Cet article présente ses caractéristiques botaniques, son rôle culturel, son histoire, ainsi que des conseils pratiques pour sa culture.
Informations de base
- Nom scientifique : Polygonatum odoratum
- Famille : Asparagacées
- Origine : Japon, Chine, péninsule coréenne, est de la Russie
- Apparence : Tiges inclinées poussant près du sol, avec des feuilles elliptiques disposées en alternance. Une à deux fleurs blanches en forme de tube ou de clochette pendent de chaque aisselle foliaire.
- Floraison : Avril à mai
Caractéristiques culturelles dans le monde
Au Japon, le sceau de Salomon est cultivé depuis longtemps comme plante de sous-bois. À l’époque d’Edo, il a gagné en popularité comme plante en pot ou en bonsaï. Il est souvent utilisé dans les jardins de thé ou roji pour recréer des paysages calmes et naturels, où il symbolise la beauté discrète et l’équilibre de l’espace.
En Chine et en Corée, il est également planté dans des jardins traditionnels, souvent associé à des bambous ou des rochers, contribuant à exprimer l’harmonie entre l’homme et la nature.
En Europe, sous le nom de Sceau de Salomon, il s’est intégré dès le XIXe siècle dans les plantations de type forestier, notamment en Angleterre et en Allemagne. Il est souvent combiné à des fougères ou à des hostas dans des jardins ombragés, où il est apprécié pour sa forme douce et sa tolérance à l’ombre.
Éléments historiques
Au Japon, la plante apparaît dans des textes dès l’époque de Heian, mais elle se développe dans les jardins à partir de la période d’Edo. Les jardins de temples à Kyoto l’utilisent pour accompagner les mousses et pierres, créant une atmosphère propice à la contemplation.
En Europe, elle est décrite dans la littérature botanique aux XVIIe et XVIIIe siècles, et intégrée à la taxonomie de Linné. Le nom Sceau de Salomon proviendrait des anneaux visibles sur les nœuds des tiges, évoquant un sceau ou cachet. Durant l’époque victorienne, elle devient un élément central des jardins ombragés, en phase avec le goût de l’époque pour les ambiances forestières.
Conseils de jardinage

Le sceau de Salomon est facile à entretenir et s’intègre parfaitement aux jardins naturels et apaisants. Il préfère les endroits ombragés ou semi-ombragés. Voici les points clés :
Lumière
Aime la mi-ombre ou une lumière indirecte. Éviter les expositions trop ensoleillées qui brûleraient le feuillage.
Arrosage
Arroser modérément quand la surface du sol est sèche. Éviter les excès d’eau, tout en préservant une légère humidité, surtout en été.
Sol
Sol riche en humus, bien drainé, légèrement humide. Ajouter du compost ou du terreau de feuilles est recommandé.
Engrais
Apporter un engrais à libération lente au printemps. Aucun apport supplémentaire n’est nécessaire en général.
Taille et entretien
Retirer les parties fanées après la floraison. À l’automne, la partie aérienne se dessèche naturellement et peut être laissée en place.
Hivernage
Résiste au froid. En pleine terre, elle passe l’hiver sans protection. En pot, placer à l’abri des fortes gelées.
Rempotage et division
Tous les quelques années, diviser les touffes au printemps ou en automne si elles deviennent trop denses.
Conclusion
Le sceau de Salomon séduit par sa silhouette gracieuse et sa beauté discrète. Présente dans les traditions horticoles du Japon, de la Chine et de l’Europe, elle occupe une place importante dans les aménagements de sous-bois et de jardins ombragés.
Elle accompagne harmonieusement le cycle des saisons et s’adapte bien à différents styles de jardin, japonais comme occidentaux. Sa présence calme et régulière enrichit les espaces dédiés à la contemplation et à la sérénité.